Retour à l'accueil

Remonter ]

Email

 

Docteur Antoine PECHEUR, Le Belmont 74220 LA CLUSAZ tel (50) 02 42 63, Requin n°121, Le 23 avril 1984

 

Salut les Poteaux

Cher Maître,

Monsieur le Comte,

Docteur,

Votre Sainteté,

Sa Seigneurie,

Je suis donc allé à l’assemblée générale des propriétaires de Requins pour la première fois. Immeuble très chic, et tout de suite ambiance voile-société nautique - yacht club de France - blazer bleu marine - flanelle- insigne Requin sur la cravate, sur le revers, sur les pupilles et dans la bouche de ces messieurs grisonnant en blazer marine et flanelle. Avec mon blouson marron j'avais l'air d'un con !

D’abord j'aime çà la tradition Vieille Marine Française, les us et coutumes des amoureux du bateau à voile, du yacht et de la mer …Si j'avais su j'aurai investi dans du blazer.

Je me suis dit : ça va être une réunion pépère où chacun sera très content de soi et de sa petite contribution et où il ne se passera rien.

Après les petits discours rapports du Président, du Trésorier, du Secrétaire, je suis un peu gêné de mon ton léger vis à vis du respect chaleureux que m'inspire nos "dirigeants". Ce sont des hommes d’une modestie et d'un dévouement que je salue mon béret à la Main.

fleur.gif (861 octets)

Bref, de cette assemblée générale extraordinaire et ordinaire j'en dégage trois parties :

1/ Il y a des hommes qui se cassent la tête pour faire vivre la série et notamment le Président qui nous a parlé de je ne sais quelle retraite à laquelle il aspire mais que méchamment personne n'a voulu lui accorder.

2/ Que la masse des requinistes a gardé son âme d'enfant et que certains même n'hésitent pas à plus de 45 au 50 balais à se chamailler ;et ça c’est vraiment sympa.

3/ Les propositions constructives :

Reprenons et développons ;

Je ne reviens pas sur la premiers partie pour éviter certain pourpre sur certaine joue..

2) Nous étions deux ou trois représentants des requinistes méditerranéens en tous cas deux en face de trente cinq Atlantiques.

Ces Atlantiques en sont à percer des trous dans les serres bauquiéres et dans les barrots pour alléger leurs bateaux, à s'outrager d'avoir été mis en course dans une classe plus difficile, à s'engueuler pour un refus de tribord d’il y a un an ou pour une surcharge de poids- pénalité sur un bateau parait il allégé.

A demander si l'on pourrait avoir deux ou trois génois, un spi plus grand. Est ce que le kevlar au la fibre de carbone est autorise ? A vouloir faire descendre le poids du bateau en dessous de 1800 Kg (Charente Maritime n'a qu'à bien se tenir) etc, etc...

J'avais fait le voyage aller et retour dans la journée pour parler de la situation en Méditerranée et j'ai dit ce que je pensais, à savoir :

- il y a une cinquantaine de requinistes connus et recensés en Méditerranée Française
tous les bateaux au presque sont à vendre.
beaucoup sont dans un état déplorable au d'abandon.
aux Régates Royales - Championnat de Méditerranée - à Cannes, nous étions quatre.
sur quarante sept lettres personnelles que j'ai adressées aux propriétaires par l'intermédiaire de l'AFPR j'ai reçu deux réponses...

Alors, leurs problèmes à ceux de l'Atlantique, nos frères, sont très loin des nôtres et je me demande si ces frères s'en rendent compte.

C'est fantastique que ces requinistes passionnés affinent leurs bateaux pour les rendre compétitifs, et il faut cette élite propulsive. Mais ce qui m'intéresse maintenant et d'abord c'est que ces bateaux qui pourrissent sous le Mistral revivent.

Donc 3/  Les propositions constructive :

D'abord je pense que, quant aux modifications de jauge, les décisions qui ont été prises sont des décisions de sagesse et elles ont toutes été dans le sens de la non modification.

Le Requin c'est le Requin, un point c'est tout !

Pour nous Méditerranéens, les constatations sur la situation terne nous amènent quelques questions auxquelles il faut essayer de répondre.

Le Requin n'est pas un bateau de riche, c’est un bateau de passionné, une … danseuse en quelque sorte (beaucoup de temps et d'argent pour peu d’usage).

Comment le rendre moins coûteux à l’entretien ?

1/Anneau de port : Je pense que l'on peut obtenir de la bienveillance des Capitaines de ports, qui sont pour certains de vrais amoureux de la voile, des tarifs préférentiels en groupant les unités ensemble pour "gagner en largeur" dans les emplacements.

2/ Il y a une solution plus radicale qui est de les tirer à sec pendant les huit mois ou l'on ne s'en sert pas ce qui est mon cas. C'est la mort certaine du bateau qui va s'ouvrir comme une grenade ! sauf si on trouve une solution pour rendre la coque indéformable. Il semblerait qu'il y ai deux solutions:

anisin2.gif (4818 octets)

Enlever 6mm de la coque et appliquer deux couches de bois moulé, (me semble cher).
Enlever 4 au 5 mm et... plastifier, (je vous entends crier). J’ai vu à Cannes des 8 m et 6 m JI, de 1930-40, plastifiés depuis 7 qui 8 ans qui n'ont pas bougé et à l'assemblée j'ai rencontre un requiniste qui vient de refaire la plastification de son Requin après vingt ans d'une première plastification qui l'a entièrement satisfait!

Cette mise à sec nécessite une remorque (dans les 15000 frs environ) et une voiture puissante. Ces solutions limitent les frais de réfection de carène annuelle.

 

retour à l'accueil

Remonter ]

Email